Alors que le pays importe encore plus de 60 % de ce qu’il consomme, la question de la souveraineté alimentaire est devenue centrale dans le débat public gabonais. Le gouvernement appelle désormais à la création de nouvelles fermes agricoles modernes, capables de réduire la dépendance extérieure et de structurer une véritable économie rurale.
Un défi économique majeur ,la facture des importations alimentaires pèse lourdement sur les finances publiques.
Plusieurs provinces devraient accueillir des fermes modèles, destinées à servir de laboratoires pour la modernisation :
- Elevage (bovins, volailles, porcins),
- Cultures vivrières (manioc, plantain, légumes),
- Agroforesterie et transformation primaire.
Ces projets pourraient créer des milliers d’emplois directs et indirects, notamment pour les jeunes.
L’ambition de développer une agriculture moderne et souveraine au Gabon se heurte à plusieurs défis majeurs. Le manque d’infrastructures rurales complique l’accès aux zones de production et le transport des récoltes, tandis que le déficit de formation agricole limite les compétences disponibles pour gérer des fermes modernes. Le faible accès au financement freine les investissements privés et publics nécessaires, et la protection des zones forestières impose des contraintes environnementales strictes. Surmonter ces obstacles sera essentiel pour transformer l’agriculture en un véritable pilier économique du pays.
Les autorités envisagent des partenariats avec des investisseurs privés, mais aussi des programmes de formation technique à grande échelle.
Un secteur clé du nouveau modèle économique
En misant sur l’agriculture, le Gabon cherche à bâtir un troisième pilier économique, complémentaire aux mines et à l’énergie.
Si les réformes sont maintenues, l’agriculture pourrait devenir l’un des moteurs de la transformation nationale.

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